Une zone rurale

Le massif de la Garde à la fin du XIXe siècle est une zone rurale où, selon le témoignage des Anciens, se pratiquaient la culture de la vigne et de l’olivier, l’élevage des moutons (traverse Pey), des vaches (avenue David Dellepiane) des chèvres (la Gavelière) et la chasse (des postes à feu se trouvent alors rue Va-à-la-mer et bd Amédée Autran).

La répartition des terres est ainsi détaillée sur le cadastre de 1863 : terres à vignes 540 ares, pâtures 213 ares, prés 92 ares, jardins 53 ares, bois 43 ares, broussailles 37 ares, terres variées 23 ares (total 1001 ares pour 877 maisons).

Total : 1001 ares pour 877 maisons.

La végétation en 1785, entre Vagué à la mar, chemin d’Endoume et l’Arlequin.

Le prix du terrain sur cette colline, difficile d’accès, n’est pas très élevé; les parcelles sont souvent de petites surfaces (1,2 ou 3 ares).

Rajol Jean Baptiste habite, en 1890, rue Ste Françoise et possède, traverse de l’Arlequin, 2 ares de terre à vigne.

Pin Marie, épouse Escoffier, demeure rue d’Aubagne et possède, rue de l’Ecole,  une terre à oliviers de 1,98 are.

Les grandes propriétés, peu nombreuses, couvrent de vastes espaces autour d’une maison rurale appelée « campagne » : rue va à la Mer, bd A.Autran, bd Bompard, rue Martin-Brignaudy, tr Bon Voisin, La Gavelière, vallon Jourdan.,vallon de l’Arlequin, Corniche-Baudille.

Etienne Joseph, tonnelier, habite rue du Petit Chantier ; il est propriétaire rue Vague à la Mer d’une pâture couvrant 27 ares.

Rigaud née Bompard Marie Joséphine demeure rue Breteuil 63 et possède 5 parcelles de terre à oliviers, section N.D. de la Garde, couvrant une surface de 34 ares.

Entre 1838 et 1871, Jacques Becazel possède de nombreuses parcelles, section N.D de la Garde, chemin d’Endoume /Vague à la Mer ; il les vend par la suite aux frères Etienne (Nicolas, Marius et César).
Pâture, 4 parcelles = 27 ares. Broussaille, 2 parcelles = 32 ares
Vigne, 3 parcelles = 80 ares. Labour, 4 parcelles = 42 ares.
Postes à feu, 3. Maisons, 2. Bâtiment rural, 1.

J.P. Chazel, en 1861 est propriétaire de quelques 30 parcelles entre vallon de l’Oriol et Baudille :
Pâture, 9 parcelles = 162 ares. Vigne, 6 parcelles = 69 ares.
Labour, 5 parcelles = 15 ares. Terre à oliviers, 3 ares
Bâtiment rural, maisons (5) et terrain inculte (3 ares).

L’impasse Chazel : un passage entre les propriétés(prend dans la rue de l’École).


En 1828, Jean Joseph et Rose Nouveau possèdent un vaste domaine (aujourd’hui il n’en reste que l’impasse qui porte leur nom) :
terre à oliviers, vigne (3), labour (3), poste à feu, maison de maître, maison de ménager, lavoir, bassin.« 

Le livre de G H Gimmig décrit ainsi la grande propriété familiale « La Garde » sise bd Amédée Autran

« A ce moment, nous étions encore vraiment à la campagne…Chaque année, à l’automne, les grives passaient …et la préparation du poste à feu absorbait nos chasseurs…Philippe nettoyait consciencieusement la petite cabane de bois, au milieu de la colline, camouflait l’extérieur de branches de pin frais coupées…Les préparatifs terminés, on tendait l’oreille pour guetter la première grive qui annonçait les autres. Monsieur, disait Philippe, un soir, j’ai beaucoup entendu chiquer aujourd’hui…C’était une émotion d’entendre les appelants chiquer, et de guetter la réponse de la passagères »

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