Les fantaisies architecturales

Les balustres, petites colonnades (italiennes à l’origine) doivent leur nom au renflement qui les fait ressembler à une fleur de grenadier sauvage. Elles forment des balustrades très usitées sur notre colline. Au début du XXe siècle, M. Lié les fabrique, rue de l’Étoile (en particulier celles posées à l’hôtel Bompard).

En 1912, Henry Anastay, pharmacien rue de l’Arbre, achète une petite villa, vallon de l’Oriol (l’aile droite a été rajoutée ultérieurement).

« Je t’emmène à la campagne, voir la mer » dit-il à sa femme Isabelle.

On peut encore admirer la balustrade bordant la terrasse supérieure de la villa Ysa et le magnifique treillard en façade sud.

Les rocailles : cette fantaisie architecturale, née à la fin du XIXe siècle de l’imagination de maçons, italiens pour la plupart, se retrouve dans de nombreuses propriétés sur la Gardie. Elles permettent à tous de rêver en donnant aux maisons et aux jardins un caractère fantastique. Ainsi apparaissent sur les façades des tours et des créneaux, de faux troncs soutiennent les terrasses, et aux volets en ciment s’accrochent chapeau, morue ou encore nid de guêpe.

Le style chalet est une fantaisie architecturale que l’on rencontre dans plusieurs constructions fin XIXe sur la colline de la Garde. Ci-dessous, celle photographiée en 1985 au 64 bd Bompard qui a disparu avec la modernisation de l’immeuble ! L’autre, traverse Pey, est un curieux mélange de styles : une frise « chalet » et des fenêtres ogivales sur une tourelle.

Les statues : si très peu de statues mariales ornent encore les façades du quartier, on voit cependant ça et là les socles vides de celles ayant disparu.

Belvédères, tourelles, toits-terrasses sont indispensables sur la colline pour jouir au mieux de la vue sur la mer. Quelques négociants, plus pratiques qu’esthètes, y guettent l’arrivée de leurs navires chargés de précieuses cargaisons.

G. H. Gimmig, La Maison Assassinée :

« Cette terrasse, c’était un peu la vigie vers la haute mer ; et c’est grâce à elle que je pouvais dire chaque jour : « tiens, voilà le courrier d’Alger » ou suivre, une fois par semaine, l’énorme paquebot blanc, qui partait vers l’Extrême-Orient, et le Japon lointain ».

Belvédères traverse Mathias et vallon de l’Oriol; tour bd Véran

Monogrammes et mascarons

Les monogrammes qui datent de la fin du 19e siècle, ne sont pas toujours bien conservés; à noter celui en mosaïque qui orne le seuil d’une maison bd Bompard.

LE STYLE ART DECO

Deux immeubles se remarquent par le style Art-Déco, style à la mode entre 1910 et 1930. L’immeuble sis chemin du vallon de l’Oriol a été classé, celui du 82 bd Bompard, non.

Laisser un commentaire