
1 chemin du vallon de l’Oriol, une plaque rappelle le rôle joué par les Francs Tireurs Partisans Français dans la préparation de l’insurrection à Marseille.
Guy Serbat, alias Cayrol, commandant militaire de la 3° subdivision FTPF est envoyé en mission en zone Sud au début de 1944 et trouve refuge chez M et Mme Aguillon, 1 ch du vallon de l’Oriol ou chez M et Mme Barnier, 20 rue Martin Brignaudy. Son rôle : organiser l’insurrection de la ville avant l’arrivée des troupes de libération afin de déstabiliser l’occupant.
La rencontre avec cet homme bouleverse le vie de Lucien Russo, alors âgé de 19 ans ; il abandonne son travail de linotypiste au Petit Marseillais, ses parents, et guide Cayrol dans Marseille jusqu’à la libération ; il s’engage par la suite dans le « Régiment des Jeunes Résistants » appelé La Marseillaise, commandé par Cayrol.
Compte rendu du sergent de réserve Julien Vidil
pour l’Etat-Major de la 2° région militaire.
Quand les opérations se sont déclenchées dans le quartier du Roucas Blanc, je me suis proposé d’aider les troupes Françaises en mettant à leur disposition :
la connaissance parfaite que j’avais du quartier
les observations que j’avais pu faire sur le dispositif allemand.
Je suis entré en contact avec l’unité en action (adjudant chef Lasserre) qui, utilisant un cheminement que j’ai montré, est parvenu à mettre en batterie, au point le plus rapproché possible de l’ennemi : vue directe à 70 m sur des troupes en bras de chemise occupant la gendarmerie, bd A Autran.
Le contact par le feu est pris avec les Allemands.
Une deuxième action commandée par un lieutenant arrive par le même chemin ; je lui montre un emplacement au N O de la première section engagée (entre le rue Ste Eugénie et le Bd Marius Thomas.
L’après midi, une troisième section commandée par un lieutenant et conduisant 600 prisonniers environ, veut utiliser une partie de l’avenue des Roches, battue par le feu des Allemands installés dans les villas du Bd Amédée Autran.
En accord avec le Commandant du détachement, je donne à un officier allemand prisonnier ma canne munie d’un chiffon blanc et avec un soldat français du détachement (Dovivio de la 7° Cie commandée par le Lt Baginet) nous allons parlementer avec l’officier allemand connu sous le nom de « Commandant du Port » installé villa La Garde, en vue d’obtenir la reddition du point d’appui.
Arrivé à la villa, l’officier allemand va s’entretenir avec le Commandant du point d’appui blessé dans son abri et me donne sa parole qu’il reviendra dans 15 minutes.
Une des sentinelles me regarde de travers en menaçant de dégoupiller sa grenade. Pendant ce temps, le soldat Français commence à désarmer certains militaires allemands qui ne paraissent devoir faire aucune résistance. Le Commandant n’accepte pas de se rendre.
Ma mission d’orientation des troupes est terminée, le Capitaine commandant l’unité prend alors les mesures nécessaires.
En ce qui me concerne, je m’occupe dès lors de discipliner les bonnes volontés du quartier et surtout d’éviter toutes scènes de pillage.
Souvenirs de Jean Velluci
Il habitait Bompard pendant la 2e guerre mondiale et se souvient bien de la période où, adolescent, il a vécu la « Résistance » sur la colline et évoque :
– René Merle qui imprimait des tracts dans sa maison, rue des Canaques
– l’abbé Ardouin qui baptisait des Juifs dans l’église St Cassien, leur fournissait de faux papiers et qui a été dénoncé par un médecin (mieux vaut ignorer son nom !). L’abbé s’étant caché, c’est son frère qui fut arrêté puis déporté à Buchenval (où il est mort)
