Elle est composée d’hommes non soumis aux obligations militaires, requis à titre civil, qui sont utilisés selon leurs aptitudes et compte tenu de leur profession (lois du 31 mars 1928, 11 juillet 1939, décret du 30 janvier 1939).

Enregistré sous le matricule 1255, Alexandre Albenois âgé de plus de 40 ans fait parti du 10° secteur basé au 12 rue d’Endoume. Il est adjoint au chef du groupe D, ilot n° 2.
Ce secteur comprend 20 chefs de secteur, 32 chefs de groupes, 273 chefs d’ilots, 129 brancardiers, 3 chauffeurs, 146 pionniers, 3 guetteurs, 120 agents de liaison, 228 pompiers, 134 service d’ordre (1088 hommes au total).
Les postes de secours sont basés:
– Sanatorium Jean-Martin, 275 promenade de la Corniche
– Œuvre St Louis de Gonzagues, 211 rue d’Endoume
– Un relais à l’Institut des Jeunes Aveugles, rue Abbé Dassy

Conseils donnés aux habitants. Dans les locaux d’habitation : coller les carreaux, obturer les fissures et les cheminées, constituer une petite réserve d’eau et d’aliments dans des récipients à l’abri de toute contamination, prévoir aussi une petite réserve de médicaments d’urgence.
Au moment de l’alerte, se munir d’un masque, fermer les compteurs d’eau, de gaz et d’électricité, fermer portes et fenêtres, éteindre les foyers allumés, se munir de lampes électriques avec verre bleu et allumettes

Le Ministère de la Défense et de la Guerre diffuse une notice des mesures à prendre en cas d’alerte dès 1938. Mais dès la 1° alerte, le 1° juin 1940, les agents de la Défense Passive ont des difficultés pour repousser les curieux vers les abris.
La sirène du 303 Corniche (ci-dessus), rappel traumatisant de la guerre, n’a pas cessé de retentir depuis la Libération jusqu’à l’an 2000 (contrôle technique chaque 1° mercredi à midi).
Le sifflet d’André Pépé retentit souvent les soirs d’été, vallon de la Baudille, rappelant à l’ordre quelque riverain ne fermant pas ses persiennes (réglementairement couvertes de papier bleu).
Contraintes de guerre décrites avec humour par Henri Verneuil dans Mayrig.
« Un service de Défense Passive composé de volontaires du quartier, nous obligeaient à barbouiller nos ampoules électriques en bleu pour atténuer les points lumineux qui, disait-on, signaleraient la ville aux éventuels bombardiers. Nos vitres devaient être protégées par des rubans adhésifs qui se croisaient pour éviter les éclats en cas de bombardements. Un coup de sifflet strident, appuyé d’une amende, imposait l’extinction de toute cigarette, qui, par son bout incandescent, risquait de mettre Marseille en danger de destruction ».
