Cabanons, campagnes et villas

La plupart des maisons bâties sur la colline au cours du 19° siècle, cabanons, « campagnes » ou villas n’ont pas été construites selon une architecture particulière.

Le cabanon, à l’origine abri agricole au milieu des champs et logement secondaire de l’agriculteur travaillant loin de son domicile, a servi de modèle aux Marseillais allant passer le dimanche à la campagne ou au bord de la mer : pièce unique avec une porte et une seule fenêtre. Les agrandissements entrepris lorsque l’occupation de la maison devient permanente, lui font perdre son style champêtre sans la rendre semblable aux maisons marseillaises du centre-ville.

Les premiers cabanons du Prophète.

La « campagne » ne se différencie du cabanon que par l’étendue de la propriété l’entourant. En effet, ce mot doit son origine à la langue provençale : campagno y désignait une maison au milieu de terres cultivées. La petite construction originelle une fois agrandie est appelée modestement « campagne » par ses habitants. Assez hautaine, selon G H Gimmig, pourvue de grandes terrasses à balustres, de portes et fenêtres ornées de sculptures, de kiosques, tourelles et bassins, elle est appelée plus pompeusement « château » par le voisinage. En aucun cas le terme de bastide n’est utilisé ici, comme cela se pratique dans d’autres coins de notre terroir.

La villa se définit comme une maison de campagne élégante; la première bâtie sur la colline apparait dans l’Indicateur marseillais de 1890 dans la rue Va à la Mer : villa Miro-Mar. En 1895 la rejoint la villa Grand-Pin ainsi que la villa Alsace-Lorraine et la villa Saint-Genez au vallon de l’Oriol. Trois villas apparaissent au bd Amédée Autran en 1913 .

Les villas rue Va à la Mer en 1913

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