L’initiative de délivrer un certificat d’études primaires est laissée aux inspecteurs en 1866 ; puis l’organisation de ce diplôme pour les enfants de 12 à 16 ans devient obligatoire dans toutes les académies en 1882. L’examen comporte alors des épreuves sur le catéchisme, l’histoire sainte, l’orthographe et l’arithmétique.

Les candidats doivent répondre à des questions qui font appel tant au savoir et à la mémoire qu’au bon sens :
– Pourquoi le souffle réchauffe-t-il les doigts et refroidit la soupe ?
– La pomme de terre est-elle un fruit, une racine ou une tige ?
– Quel est le tiers et demi de cent ?
-Quels sont les rois qui ont régné moins d’une année ?

Les innombrables « perles » des candidats font la joie des examinateurs. Ainsi en 1981, à la session spéciale des adultes qui se déroule à l’école du Pharo, un candidat interrogé sur la digestion décrit brièvement le trajet des aliments, bouche, estomac, intestin et conclut naïvement : « et après vous savez où ça va »
La Ville de Marseille offre un beau livre aux candidats ayant eu le certificat d’études (1930).

En 1934 un article paru dans « Le Petit Provençal » relate la distribution des prix des « Amis de l’Instruction laïque Endoume-Catalans » et donne la liste des lauréats des écoles du quartier ainsi que celle des personnalités présentes.

Ci-dessous la liste des élèves des écoles du 7e ayant passé cet examen dans le centre » Rue Clotilde » (aujourd’hui collège Gaston Defferre, rue Paul Codaccioni).

Les résultats du Certificat d’Études Primaires paraissent dans « Le Petit Marseillais » (ci-dessous en juin 1938)

Ginette Bruny (Mme Oddone) sera institutrice à l’école de filles Marius Thomas, puis directrice à l’école Chateaubriand.
En 1951, le Comité d’Intérêts du Quartier Samatan attribue aux lauréats du Certificat d’Études de l’école de garçons, 3 rue du Vallon des Auffes et demeurant dans le secteur de son activité, un livret de caisse d’épargne. Le livre « Pédagogie vécue » justifie cette pratique courante ainsi que la fête de la distribution des prix.
« Il y a avantage a conserver la fête annuelle de la distribution des prix dont l’organisation est d’ailleurs recommandée par les instructions officielles. Croit-on que ce serait agir dans l’intérêt des élèves de les priver des livres et des livrets de caisse d’épargne qu’ils reçoivent à l’occasion de la distribution des prix ? La lecture laisse dans les esprits de saines et durables impressions. Les livrets, tout en mettant les élèves en possession d’une petite somme, tendent à développer en eux le goût de l’épargne ».
