le « commandeur » Pierron

Propriétaire d’une villa rue Va à la mer, Amédée Pierron l’a appelée « Le commandeur » (titre donné aux personnes ayant reçu la légion d’honneur). De nombreux articles de presse parlant de lui présentent entre 1852 et 1920 des modifications sur son nom, sur son prénom, sur sa profession; ainsi après son décès il est dit petit fils du colonel Pierron, gouverneur de Marseille sous Louis XV… De quoi aiguiser la curiosité d’une généalogiste !

La généalogie d’Amédée Pierron

Des recherches faites via le site Généanet et les Archives municipales d’Avignon, vont à l’encontre de la légende qu’Amédée Pierre avait forgée (si les renseignements sur sa naissance -date et lieu- sont exacts).

Petit fils de….

Son grand père était marchand confiseur, et non colonel du Génie !

Des actes d’état-civil comme preuves :

Modifications…

Les relevés faits dans l’Indicateur marseillais ainsi que dans la presse locale mettent à jour les modifications apportées par Amédée Pierre Pierron à son identité.

Son métier : balancier est indiqué lors de son 1er mariage en 1859 et ingénieur lors de son 2e mariage. Ses prénoms : Amédée Pierre à la naissance, Charles, prénom qu’il a utilisé entre 1860 et 1870, Charles Amédée Petrus sur sa nécrologie ! La particule : dès 1881, les articles de presse concernant notre personnage lui accordent la particule (à sa demande ?) et le titre de « commandeur » .

Médaillé de l’Industrie

Entre 1860 et 1880, M. Pierron participe aux expositions régionales de l’Industrie dans la catégorie « Instruments de pesage », et reçoit chaque fois une médaille d’argent.

A. Pierron, ingénieur

Aucun document ne précise comment M. Pierron est passé de balancier à ingénieur civil, s’intéressant aux ports de Marseille !

Les titres honorifiques

C’est aussi comme ingénieur que M. Pierron accomplit des travaux en Italie pour le roi et pour le pape, travaux (dont j’ignore la teneur) pour lesquels il reçoit des récompenses.

Les symboles des distinctions honorifiques reçues par A. Pierron sont ajoutés à son nom dans l’Indicateur marseillais dès 1890. Le costume d’apparat de « commandeur » pourrait correspondre à celui de « commandeur de l’Ordre de Saint-Sylvestre, distinction donnée par le pape pour récompenser les mérites civils.

Les goûts du « Commandeur »

Dans l’article paru lors de son décès, il est fait mention de sa tentative d’entrer en politique, et de son goût pour l’Opéra et les variétés.

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