les verreries
Entre le bd de la Corderie et la rue du Cdt Surian est implantée la Sté « GENERALE DE VERRERIES » créée par Sébastien Rozan (en 1827 selon la publicité parue dans l’Indicateur marseillais de 1882).

les différentes verreries
La Générale de verreries, bd de la Corderie, a quatre spécialités bouteilles, cristaux, gobeletteries, verres à vitres; seule cette dernière perdure lorsque la société déménage à l’avenue Pasteur.

16. Canne de verrier et coupe. 21-22. Gobeleterie. 23. Four à pots (coupe). 32. Soufflage à la bouche d’une bouteille et façonnage du goulet à la main. 25. Soufflage à la bouche du verre à vitres. 26. Coupage des cylindres et étendage au four. 27. Première phase de la fabrication des vitres soufflées.
Plusieurs branches Rozan sont inscrites dans l’Indicateur marseillais durant le XIXe siècle dans la rubrique « Fabricants, entrepôts et marchands de verres ».

les bonbonnes ou dames-jeannes
René Pérès a succédé à la famille Rozan (pub 1919) ; la Générale de verreries est désormais 25-26- quai de Rive-Neuve et produit des « Dames-Jeannes ».

Histoire de cette grosse bouteille en verre, très utilisée à l’époque où les familles achetaient leur vin chez les nombreux marchands du quartier (une quinzaine entre Bompard et Endoume en 1914).

Charles de Queylar est le maitre verrier à qui l’on doit l’emballage en osier de la bonbonne (usine créée à Pont-de-Vivaux en 1888, rachetée en 1928 par François Bonneton qui a fait breveter le procédé).
L’appellation « dame-jeanne a donné lieu a plusieurs interprétations :
la légende : nom donné par un verrier à la grosse bouteille qu’il souffla par erreur lors de la visite que lui fit la reine Jeanne en 1347 du côté de Grasse.
origine du mot : celle qui parle du mot « dame-jeanne » qui viendrait de la ville persane de Damghan, connue pour sa fabrication d’objets en verre. Le mot serait alors parvenu en Europe grâce au commerce avec les Turcs (« damacana ») et les Arabes (« damagana »). De l’occitan « damajano », le mot se transforme ensuite en « damajana »en catalan. En France, il apparaît sous la forme de « dame-jane » chez Corneille en 1694.
historique : en 1701, une variante humoristique fait son apparition : la « dame-jeanne », corrélation osée entre le prénom féminin « Jeanne » et la forme rebondie de la bouteille.
A l’origine et dans tous les cas, elle servait à transporter du vin et de l’eau de vie, et pouvait contenir une dizaine de litres.
