Le sanatorium Jean Martin

Un négociant, Jean Martin, projette d’établir en 1900 un sanatorium hélio-marin pour enfants scrofuleux*, sur le terrain qu’il vient d’acquérir sur la Corniche (la villa appartenait à Eugène Rouard, fabricant de savons qui y donnait des réceptions mondaines en 1896-1898). La réaction des riverains, inquiets, parait dans « Le Petit Marseillais » du 26 août; suit la réponse précise et rassurante de Jean Martin.

*La scrofule est une adénite cervicale d’origine tuberculeuse appelée autrefois « écrouelles ». La cure marine en est le traitement curatif principal.

Jean Martin, négociant, ancien administrateur de la Caisse d’Épargne, ancien membre du Tribunal de Commerce, ancien administrateur des Hospices, a créé cet établissement avec sa nièce Virginie Arnaud. Cette dernière devenue sa légataire universelle en 1917 a perpétué son œuvre jusqu’à son propre décès en 1935.

de généreux donateurs

Outre Jean Martin et Virginie Arnaud, la presse locale cite Mme Deydier et Charles Deydier, notaire et aussi le peintre Justin Claverie.

Une page particulière est consacrée au peintre Justin Claverie : https://la-butte-bompard.fr/2024/01/28/justin-claverie/

Légué aux Hospices civils en 1920 par Mme Arnaud, l’établissement poursuit cette vocation sanitaire jusqu’en 1977.

La scolarité des enfants est assurée sur place par trois institutrices nommées par l’Académie de 1946 à 1978 dont Colette Lucchesi-Trésorier, Huguette Tronville-Temmen, Christiane Boullevault (Bulletin de l’Enseignement du 1er degré des B-du-R. 1977). Le Dr Mignart (158 Bd Bompard) assure le suivi médical des enfants.

Depuis 1978, le bâtiment abrite des services et le logement de cadres de l’Assistance Publique.

Étienne Martin (1856-1945), nostalgique du temps des diligences, nous a laissé ce tableau (Musée Regards de Provence) sur lequel est immortalisée la façade de l’ancien sanatorium. Ce peintre n’a aucun lien de parenté avec Jean Martin, le créateur du sanatorium hélio-marin.

Le sanatorium, tableau d’Etienne Martin.

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