La santé publique

En 1842 (date du 1er Indicateur marseillais), aucun acteur de la santé n’est installé au delà de la Porte Saint-Victor; les plus proches pour les habitants de la Gardie sont dans le secteur rue Sainte-rue Grignan-quai de Rive-Neuve (au pont de pierre). Des noms d’accoucheuses, puis de sages-femmes et de médecins, apparaissent au fur et à mesure que la colline de la Garde devient un terroir habité .

Accoucheuses et sages-femmes

Les sages-femmes représentant le corps médical dans l’indicateur marseillais sont :
1855 : E Comte, 230 rue d’Endoume.
1865 : Baptistine Feraud, sur la place St Eugène.
           Mme Etienne née Roux, 12 ch d’Endoume, après la Croix.


1891 : Mme Boyer, 227 rue d’Endoume et encore Mme E Comte au 230.
1920 : Mme Fontanon, 29 bd Bompard.
           Mme Croese, 227 rue d’Endoume et J Boyer au 239.
           Mme Antoni, au 242 rue d’Endoume.

Les médecins

En 1865, le service médical du 1° arr. (Catalan, Endoume, N D, Roucas) est au 82 rue d’Endoume, cabinet du Dr Bayle Adolphe.
En 1891, le médecin le plus proche est Bagarry, 97 ch d’Endoume.
Figurent dans l’indicateur de 1920 :
    D Tasso, 229 rue d’Endoume (depuis 1897).
    Fr. Granier, 232 rue d’Endoume
1921 : J Cotte, Av Jh Etienne.

En 1914, au 103 bd de la Corderie (devenu 69 avenue de la Corse), se trouvent un médecin (disparu en 1985) et une pharmacie (toujours là en 2024), à l’angle de la rue Crinas .


Les pharmaciens

Deux pharmacies desservent la colline en 1875-85 : Martin Ernest, puis Donaud Ch. chemin d’Endoume 89; Sicard Paul, puis Reymond Casimir Corderie prolongée 2.

On en compte quatre en 1900 : Ambard bd de la Corderie 58, Parry J rue d’Endoume 104, Feraud E.A. rue d’Endoume 203, Gimié Henri ch de la Corniche 30.

la pharmacie.

Leur nombre est de 8 en 1920 : Barbe H. bd de la Corderie 103, Bernard Ant. rue d’Endoume 223, Feraud rue d’Endoume 203, Gaich promenade de la Corniche 122, Monge Paul rue Decazes 4, Nouviale J. promenade de la Corniche 158, Recordier Paul bd de la Corderie 58, Soubeyran rue d’Endoume 58.

Les dentistes

Dans l’Indicateur marseillais, on distingue dans le chapitre « Dentistes », les médecins, les chirurgiens-dentistes et les simple dentistes ! Il est aussi curieux d’y voir certaines publicités concernant les extraction, ou les dentiers et aussi les recouvrements d’honoraires médicaux et dentaires (la Sécu n’existe pas encore !).

Dans l’Indicateur marseillais, entre 1905 et 1914 seul figure à la rubrique « dentistes », L. Gervais à la rue de Cazes (sic) N°3, puis entre 1910 et 1922, Jean Clamens au N° 50 du bd de la Corderie. Au recensement de 1931, on trouve Maria, 1 rue Perlet.

Les dispensaires

L’Oeuvre des nourrissons fut fondée en 1906 par les professeurs Astros et Cassoute. Entre 1917 et 1921 des dispensaires furent créés dans 11 quartiers de la ville; prodiguant consultations gratuites et secours d’urgence, ils permirent d’obtenir une baisse considérable de la mortalité infantile.

Le dispensaire de la rue St Lambert est répertorié dans l’Indicateur marseillais (1910-1922).
Le dispensaire d’Endoume s’ouvre en 1935, mais a aussi existé un centre de soins au vallon de l’Oriol, 20 (à côté de l’église, là où œuvra par la suite, un forgeron).

Lors des travaux de construction du dispensaire, une pompe fonctionna pendant plus d’un an, les fondations étant toujours noyées par l’eau en provenance du massif de la Garde.

Les hôpitaux

Impasse Amédée Autran. Avant la guerre de 14-18, M. Carle désire que sa maison profite à des enfants. Le « château » ainsi offert à l’Association des Dames Françaises devient un hôpital pour enfants déshérités. L’armée le réquisitionne et en fait un centre de formation paramilitaire en 1939, puis une école d’infirmières coloniales en 1941. En 1949, après des transformations, un centre antituberculeux y prend place.

Une nouvelle orientation en 1973, toujours dans l’esprit de M. Carle, transforme le « château » en foyer pour enfants infirmes cérébraux-moteurs et ce, pendant une vingtaine d’années. La propriété est ensuite vendue, l’acte de donation ayant mystérieusement disparu; la pinède cède la place au béton.

L’Angelus, fut créé en 1933 par la Compagnie des filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, (congrégation du XVIIe siècle), chemin du Roucas Blanc; cette clinique était assimilée à un préventorium destiné aux enfants ou adultes ayant fait récemment une primo-infection tuberculeuse, mais exempts de lésions évolutives et notamment non contagieux.

Une seule religieuse, institutrice, est citée à l’Angelus dans l’Indicateur marseillais : Calemard de 1891 à 1920, puis Vallet (sans référence).

En 1947, sœur Marie Thérèse qui fait partie de cette communauté, emmène les fillettes du patronage St Cassien à l’Angelus pour rendre visite aux blessés de la guerre qui y étaient hospitalisés.

Mais depuis 2010, la clinique l’Angelus est l’un des deux seuls centres en Paca spécialisés dans les soins de suite et réadaptation pour les malades atteints du cancer (la Provence 29 juin 2016).

La Malespine. En 1822, le Dr Guiaud crée un établissement pour les aliénés sur la colline du Roucas-Blanc : https://la-butte-bompuard.fr/2024/02/02/la-malespine/

Sur la Corniche, un négociant, Jean Martin, projette d’établir en 1900 un sanatorium hélio-marin pour enfants scrofuleux, sur le terrain qu’il vient d’acquérir sur la Corniche (ayant appartenu à Mr Rouard, fabricant de savons). La réaction des riverains est immédiate, mais l’hôpital est tout de même créé. L’immeuble qui appartient à l’Assistance publique ne reçoit plus des enfants depuis 1977, mais loge bureaux et personnel de cette administration. https://la-butte-bompard.fr/2024/01/28/le-sanatorium-jean-martin/

A Endoume, la clinique du Dr Gouin est répertoriée sur l’Indicateur marseillais de 1910 à 1922 bd de l’Eglise d’Endoume 4 :

En 1911 sont recensées une chef de clinique et une seule malade âgée de 14 ans.

Recensement 1911.

Palais du Pharo. En juin 1884 une nouvelle épidémie de choléra survient à Marseille. La Commission administrative des Hôpitaux demande à la municipalité, et l’obtient sans peine, l’ancienne résidence impériale du Pharo pour la transformer en hôpital d’isolement destiné aux cholériques. Pour la première fois on isolait ainsi les malades et évitait la contagion dans les hôpitaux généraux qui avait été si redoutable en 1866.

Les asiles

A la Corderie. Un « Asile » est ouvert à la Corderie en 1852 par des « Petites Sœurs des Pauvres » ; cette maison accueille jusqu’à 100 vieillards, hommes et femmes, sans moyens d’existence, ne pouvant gagner leur vie et ne pouvant rester à la charge de leur famille. Les locaux s’avèrent rapidement trop exigus et l’asile déménage.

Localisation de l’immeuble en 2024.

La localisation de cet asile a été possible grâce à la plaque « N° 8 » qui a été conservée à côté du numéro actuel (48 bd de la Corderie).

Au vallon Jourdan. En 1893, le pasteur Monod ouvre à Endoume, l’asile de la Rive, réservé aux femmes avec une capacité de 40 places.

Le recensement de 1906 indique la présence d’un jardinier âgé de 71 ans, et de 24 femmes âgées de 57 à 86 ans (2 Suisses, 17 Françaises, 4 Italiennes et une Allemande).

Les masseurs

La profession comprenant gymnastique et massage émerge vers 1890; elle suscite la méfiance des médecins qui tentent d’asseoir leur domination sur ce nouvel espace. Dans l’Indicateur marseillais, certains médecins mettent en valeur leur spécialité : herniste… hydrothérapie…

Michel Bayle est diplômé professeur de gymnastique en 1900 (32 rue Bernex) , et s’installe en 1905 comme masseur tr. Beaulieu 10 (actuel bd Bompard).

Pierre Bruyère est dit professeur de gymnastique et demeure 21 vallon Jourdan entre 1900 et 1904.

Il semble qu’il ait occupé la même maison que Michel Bayle, car à partir de 1906 sa famille est recensée soit avenue Fedeli, villa Henriette, soit 10A traverse Beaulieu (c’est la même maison qui fait l’angle deux voies).

Une seule femme pratique cette profession : Mme Raymond, au 242 rue d’Endoume (entre 1914 et 1922).

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