L’administration des Postes

Cette administration s’est tout d’abord appelée à la fin du XIXe siècle, « Postes et télégraphes », puis « Poste, Télégraphe, Téléphone », et successivement : « Poste et Télécom » en 1959, « France-Télécom » en 1988. En 1990 le Ministère des PTT fut supprimé et remplacé par 2 exploitants publics : La Poste et France-Télécom. Le nombre des bureaux de poste a cru avec l’augmentation des échanges épistolaires autres que commerciaux (cartes de vœux, correspondance durant la guerre 14-18… souvenirs de vacances à partir de 1936) et aussi avec l’intérêt pour la population de pouvoir utiliser les cabines publiques de téléphone (la généralisation d’un téléphone pour les particuliers s’est faite à partir de 1950).

Les boites aux lettres

Au XIXe siècle, il n’y avait que quelques boites à lettres sur la colline de la Garde.

Indicateur marseillais 1870.

En 1855 une recette buraliste est au 216 rue d’Endoume, débit de tabac près de la Croix; en 1898 une boite aux lettres est apposée sur le mur du bar N°237, une autre au N° 368.

En 1905 d’autres boites à lettres sont répertoriées dans l’Indicateur marseillais. Ci-contre celle (toujours présente) sur le mur du bar Autran.

En 1908 une boite à lettres apparait au 170 ch du Roucas Blanc « quartier du Haut-Prophète ».

1914 : sur la façade du 22 tr des Bons Voisins (qui deviendra 150 bd Bompard en 1923) prend place une boite à lettres (toujours au même emplacement un siècle plus tard) .

Les bureaux de poste

En 1905 un petit bureau auxiliaire des PTT, avec cabine téléphonique, s’ouvre au 17 bd Bompard :

En 1988, quelques traces de peinture en témoignent encore, alors que la nouvelle poste a déménagé dans des locaux plus spacieux au n° 50 (photo Noir et Blanc 1985 ci-dessous).

 Depuis 2017, « La Poste » a quitté ces locaux du bd Bompard qui hébergent désormais « La maison du Bel Age » . Un petit espace y a tout de même été réservé à un service postal réduit aux timbres et petits envois (photo de droite).

Et si en 1962, a été inauguré un bureau de Poste au 243 ch. du Roucas Blanc, il est curieux de constater qu’il n’y a jamais eu de bureau de Poste pour le quartier d’Endoume .

Le téléphone

Dans l’Indicateur marseillais de 1900, une vingtaine de pages (vertes) donnent les noms des détenteurs d’un numéro de téléphone; les 600 répertoriés sont surtout des professionnels. (sur cette page un seul particulier est abonné au téléphone !). L’annuaire 1985 comporte 730 pages (soit plus de 350000 abonnés).

Du téléphone mural au Minitel

Les cabines téléphoniques à la disposition du public dans les bureaux de poste et les bars-tabacs étaient équipées d’un téléphone mural (modèle ci-dessous à gauche); les demandes des particuliers qui désiraient souscrire un abonnement aux PTT et obtenir un téléphone personnel (noir) augmentèrent rapidement après la Seconde Guerre mondiale; vint ensuite le téléphone couplé avec le Minitel (gris) .

Le Minitel est une technologie de communication télématique développée par le Ministère des Postes et Télécommunications; il fut utilisé en France, essentiellement dans les années 1980 et 1990. Son utilisation était facturée au prix d’une communication téléphonique, ce qui, pour de longues recherches, revenait très cher (la nuit, l’utilisation du Minitel était comptée à demi-tarif).

Du téléphone sans fil au smartphone

Après le téléphone à cadran (1922-1941) et le téléphone à touches (1980), apparut le téléphone sans fil (1990) auquel succéda le mobile (1990-2000), détrônè en 2010 par le smartphone.

Nomophobe se dit de quelqu’un qui ne peut se passer de son téléphone portable et éprouve une peur excessive à l’idée d’en être séparé ou de ne pouvoir s’en servir (définition Larousse) -de l’anglais no mobile, sans téléphone mobile, et du grec phobos, peur.

Le mot phobie parait excessif ! celui d’addiction serait plus adapté pour de nombreux utilisateurs qui ne peuvent se séparer de leur appareil, quelques soient les circonstances !.

Un peu d’humour

La boite aux lettres de Bompard joliment empaquetée pendant le confinement 2021.

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