Le relief et les fortes pentes de la colline de La Garde ont été à l’origine de l’urbanisation tardive de cette partie « hors des murs » de la ville. Aux premières voies de pénétration dans ce secteur (rue d’Endoume, chemin du vallon de l’Oriol, rue Va-à-la-mer, chemin du Roucas Blanc, chemin de la Corniche) se sont ajoutés des voies étroites et de nombreux escaliers à l’entretien difficile.

Alfred Saurel décrivait ainsi le vallon de l’Oriol en 1875 : « …C’est un réseau inextricable de chemins tortueux, de ruelles extravagantes et d’impasses perfides, sans indications. Et partout grimpent entre les murs, des escaliers casse-cou dont l’extrémité se perd dans les pins ou dans le bleu du ciel… Des hauteurs, l’ensemble est charmant…mais après avoir exploré le dédale des chemins, ruelles et impasses, j’évite… »

État et entretien des voies de circulation

Les voies principales à la fin du XIXe siècle sont seulement empierrées, (ce qui est moins onéreux mais surcharge les services municipaux en réparations et réfections permanentes de ces voies). Pour mieux supporter le réseau ferré des tramways, les grands axes sont pavés (cubes en porphyre bleu de l’Estérel*).

« Les jours de pluie de véritables torrents de pierres et de boue dévalaient de l’Arlequin allant obstruer les rails sur la rue d’Endoume. Le tramway s’arrêtait, les employés dégageaient les rails pour que l’on puisse repartir » se souvient P.Dubourdeaux.

Quand aux trottoirs, leur bordure est généralement constituée en pierre de Cassis, c.à.d. en calcaire urgonien*, découpé en dalles parallélépipédiques. (Monographie des B.du.R. 1935)

Après la guerre de 14-18, la circulation automobile remplaçant la traction hippomobile, la plupart des rues sont goudronnées ou bitumées.

Les ordures ménagères

Les ordures ménagères sont ramassées dans des couffins, puis transportées par des tombereaux tirés par 1 ou 2 chevaux. Ils sont remplacés en 1921 par des camions automobiles de triple contenance.

Cartes de vœux des employés du nettoiement (la famille Louche habitait alors vallon de l’Oriol).

Pour les quartiers Sud, les chevaux sont regroupés à la ferme du nettoiement, rue Perlet.

Cette ferme n’est mentionnée dans l’Indicateur marseillais qu’à partir de 1922 (avec fosse au lieu de ferme ! mais les erreurs dans cet ouvrage sont fréquentes) ; celui de 1931 indique bien ferme du nettoiement.

Les rues ombragées

Sur la colline, seules quelques voies ayant une largeur suffisante ont pu être ombragées avec platanes ou micocouliers. : av. de la Corderie, av. de la Corse, av. Ch. Livon, av. Pasteur, av. Jh. Etienne, place du Terrail. Sur la place du Quatre-Septembre , de jeunes tilleuls avoisinent avec d’immenses micocouliers !

De nombreux platanes plantés dans nos rues au XIXe siècle ont été supprimés car atteints par le chancre coloré – maladie a été amenée dans les caisses de munitions de l’armée américaine lors du débarquement en Provence. Ils ont été remplacés par des micocouliers comme sur l’avenue de la Corse.

Les rues végétalisées

A l’aube du XXIe siècle, les habitants ont pris en main la végétalisation de leurs rues avec l’accord de la municipalité. https://www.facebook.com/media/set/?set=oa.1204109163594334&type=3

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