une rue, un peintre : David Dellepiane

J’ai découvert la famille DELLEPIANE, qui a habité la rue de l’Étoile (rue Perlet) pendant plus d’un siècle, grâce à Louis et Marcelle, neveu et nièce du plus célèbre d’entre eux, David, lithographe et peintre. Cette famille a habité plusieurs maisons entre St Lambert, Endoume et la rue Perlet (rue de l’Étoile).

La famille Dellepiane entre Endoume et St Lambert .

En 1937, il a été décidé de donner le nom de l’artiste à une rue du quartier où il avait vécu; impossible de débaptiser l’ex rue de l’Étoile qui portait depuis 1926 le nom d’une personnalité : Perlet ! c’est donc la rue vallon Jourdan toute proche qui fut choisie et devint « Avenue David Dellepiane » (avec une erreur sur l’orthographe du patronyme (comme souvent à Marseille !).

la famille Dellepiane

David Dellepiane est né en 1866 à Gênes, dans une famille d’artistes : Andréa son grand père est dessinateur-décorateur; Francesca Daiqui sa grand-mère brodeuse d’or; Vittorio, son père sculpteur sur bois pour la marine.

Légende ou réalité : la famille raconte que l’évêque de Marseille avait fait venir secrètement Vittorio afin qu’il répare la Vierge Noire de St Victor (qui avait subi quelques avaries).

Jean Baptiste, frère de David, est sculpteur statuaire; cette statuette qui ressemble à une figure de proue de navire, a été donnée à la famille Monaco (18 rue Perlet) par les Dellepiane (17 rue Perlet). Le sculpteur a aussi construit un petit yacht dans cette rue en 1912 !

David, affichiste

David Dellepiane devient élève de l’école des Beaux-Arts de Marseille. Les affiches qu’il compose pour le 26e centenaire de la Fondation de Marseille (1899) et l’Exposition Coloniale (1906) le font connaître.

David, illustrateur

Lithographe, peintre, illustrateur, David a son atelier quai de Rive-Neuve (atelier décrit dans la revue « La Vedette » dont il est l’illustrateur).

Illustrations de livres : une aquarelle pour « Au pays bleu » d’H. Moris; un dessin polychrome pour « Spirales » ; « La chèvre d’or » de Paul Arène;

David, décorateur

Il a décoré de nombreux lieux marseillais : l’Hôtel de Russie; des panneaux décoratifs pour le Musée du Vieux-Marseille sur le thème des santons en 1926 (qui ont figuré à l’Exposition calendale); la salle de réunion de l’Institut colonial (1926); l’hôtel du Syndicat d’Initiative Provence (52 rue Paradis); « la Maison provençale » de l’exposition des Arts décoratifs (1927); le Palais de Justice de Marseille (juste avant son décès).

David, peintre des santons

A partir de 1914 il peint dans un style très particulier, les santons de Provence.

Cartes postales sur le thème des santons.

David au Musée

Une exposition a rassemblé en 2016 au musée « Regards de Provence » de nombreuses œuvres du peintre.

David, plusieurs styles

Son œuvre influencée par le Japonisme, l’Art Nouveau, l’Art Déco, le Pointillisme, se présente sous les aspects les plus divers .

Louis Dellepiane

fils de Jean Baptiste, Louis a été l’élève de son oncle, David; j’ai ressenti cette influence en visitant sa maison, 306 chemin de la Madrague-Ville, un véritable petit musée présentant des œuvres des deux hommes.

Un dessin inédit et des affiches de son oncle voisinent avec une statuette de son père.
Des santons sur le décor de cheminée et sur la tasse et les assiettes présentées à l’Exposition Calendale 1926.

La presse locale rend compte des participations de Louis à différentes expositions : galerie Olive, bd Longchamp en 1922, Maison des Arts, 23 rue de la Darse en 25, « Exposition calendale » en 1926, maison J. Desplats-encadrements, 5 bd de la Madeleine (Libération) en 1927 et dans la vitrine de la maison A. Doehner-électricité (rue du Jeune Anacharsis) en 1927.

Exposition de œuvres de Louis dans son atelier, 132 ch. de la Madrague-Ville, en 1930.

en conclusion, les signatures des Dellepiane

Vittorio… David… Jean Baptiste… Louis

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