Jusqu’à la guerre de 14-18, l’accumulation des sous-vêtements entrave la femme élégante : chemise, corset, cache-corset, jarretelles, jarretières, bas, pantalon, jupon de dessous, jupon de dessus agrémenté de volants superposés…
La lingerie compte dans tout Marseille en 1865 : 78 commerces et 22 lingères dont deux sur la colline :
Dlle E. Amoretti, rue d’Endoume 94 et M. Villemin Vve chemin du Roucas Blanc 11.
Leur nombre passe à 87 commerces et 35 lingères en 1922.
Le trousseau. Les jeunes filles (en attendant le mariage), brodent les pièces de lingerie de leur trousseau.

Le corset.
Le port du corset étant abandonné progressivement par les femmes, le nombre de fabricants de corsets qui était de 100 pour toute la ville de Marseille au début du XXe siècle, commence à diminuer avec l’ampleur des mouvements féministes et le nombre croissant de femmes qui travaillent.

Un modèle spécial a été conçu pour les travailleuses : moins rigide, en laine ou en tissu à mailles, il permettait de bouger et de respirer.
La marque « Juvenil » a été spécialement créée pour les jeunes filles, car dès l’âge de six ans, les fillettes sont astreintes au port du corset.
Ci-contre, publicité pour le corset tricot expliqué aux dames.
A la rubrique « Corsets » de l’Indicateur marseillais : de 1897 à 1922, Victorine Fournier au 67 rue d’Endoume..
Du pantalon à la petite culotte

Le port d’un pantalon de dessous cachant les jambes des femmes jusqu’au genoux, imposé par la mode puritaine du XIXeme siècle, évolua avec le raccourcissement des jupes lors de la guerre 14-18; le pantalon fut lui aussi raccourci, puis disparut au profit de la petite culotte conçue tout d’abord pour les petites filles par « Petit Bateau », puis rapidement adoptée par les femmes.
(Doc « Petit Bateau)
Le porte-jarretelles
La période de guerre (14-18) a modifié les modes de vie de femmes : extension du travail, accès à toutes les fonctions (alors réservées aux hommes), égalisation de leurs droits civiques et dans leur foyer, les obligeant à adapter leur habillement à leur nouveau mode de vie.

Devenue plus libre, pratiquant le sport et la danse, la femme adopte des tenues plus pratiques, négligeant la taille et la poitrine, raccourcit la jupe, supprime le corset au profit du porte-jarretelles. Les bas sont en soie, avec une couture (inévitable avec les machines à tisser avant la Seconde guerre mondiale).
Le pyjama

Cette pièce de lingerie, masculine à l’origine, a été inventée par les Colons britanniques en 1850 pour lutter contre les moustiques et les rhumatismes ! Elle remplace rapidement la chemise de nuit pour les hommes.
Le pyjama est adopté par les femmes américaines dès 1916 tant à la maison qu’au lit et par les Européennes en 1926.
Jo (qui suit la mode) pose en pyjama en 1927, dans son jardin, rue Rigaud .
