Les fortifications de Marseille

Les remparts de la cité

Histoire. Marseille dut se protéger depuis l’Antiquité de nombreuses invasions – quelques vestiges en témoignent, mais beaucoup ont été sacrifiés à l’urbanisation de la cité.

Lors des travaux immobiliers entrepris au Centre Bourse en 1967, furent mis à jour les vestiges de remparts de facture grecque datant de l’époque hellénistique (III-IIe siècle av. J.C.). Ils ont été sauvegardés et conservés dans l’espace appelé « Jardin des Vestiges ».

Ci-contre : dessin de H. Tréziny dans la revue Archeologia juillet-août 1996

D’après E. Garcin Histoire et topographie de la ville de Marseille 1834 :

Vestiges. Deux rues du 7e arrondissement portent des noms en rapport avec les anciens remparts de la ville : la rue du Rempart et la rue des Lices.

Un seul vestige de ce rempart à la rue des Lices.
Photo 1945 in Histoire de Marseille (Gabrielle Castellari)

Un fort sur la Gàrdi

De la tour du Moyen-âge il ne reste qu’un mur qui forme l’angle droit de la plus haute terrasse.

Une petite chapelle fut construite par un ermite sur la colline qui appartenait à l’abbaye de St Victor; menacée de ruine, elle fut remplacée par une nouvelle église qui devint un lieu de pèlerinage; elle fut visitée par François 1er qui ordonna la construction d’un fort.

Le fort fut le théâtre de plusieurs évènements qui ont marqué l’histoire de la ville. En 1495 Charles Cazaux (premier consul de la ville et brillant chef militaire) l’occupa avec cent hommes. En 1790, le fort fut pris par les citoyens et en 1793 il servit de prison pour la famille Bourbon (comme le fort Saint-Jean).

le fort et la chapelle

Un pont-levis avait été construit avec le fort au XVIe siècle sous François 1er. Le pont-levis actuel fut installé en 1868 lors de la construction du sanctuaire (qui avait été inclus dans le fort alors en exercice). Il permettait alors aux fidèles d’accéder au sanctuaire tout en répondant aux exigences du commandement militaire qui, en cas d’attaque pouvait remonter le pont et ainsi isoler le fort.

le pont-levis est relevé la nuit.

le château d’If

François 1er lors de sa visite à Marseille en 1516 ordonna la construction d’une forteresse sur l’île d’If. Commencé en 1529, le fort a assuré la défense de la baie de Marseille jusqu’ après la guerre de 1870. Il a été ouvert au public en 1880 et classé monument historique en 1926.

le fort St-Nicolas et le fort St-Jean

Le fort St-Nicolas. Marseille ville rebelle défiait depuis 10 ans Louis XIV; le chevalier de Clerville, commissaire des fortifications du royaume, choisit un emplacement pour y construire un fort « assez fort pour y maintenir à jamais l’autorité du roi ».

Commencés en 1660 sur ordre de Louis XIV, les travaux du fort Saint-Nicolas furent achevé en 1663 pour le Haut-Fort (dit Entrecasteaux) et en 1664 pour le Bas-Fort (dit Ganteaume).; ils furent séparés par l’ouverture du bd du Pharo en 1864.

Vue aérienne I.G.N. 1920

A la Révolution, le fort a été partiellement démonté par les citoyens, les remparts utilisés comme carrières de pierre..

On peut observer sur le bastion Villeroy les limites des parties construites au XVIIe siècle en pierre de taille de Fonvieille et les parties en moellons du XIXe siècle. Les longues ouvertures en forme de meurtrières permettaient de surveiller l’accès à la poudrière.

La rue du Fort allait de la rue d’Endoume à l’entrée Ouest du fort St-Nicolas (bd de la Corderie prolongé). Elle a pris le 27 juillet 1945 le nom de rue Joel Recher (par délibération du 27 juillet 1944, en hommage au jeune étudiant né en 1924 dans le Pas-de-Calais qui participa à la Libération de Marseille et fut tué en ces lieux le 21 août 1944.

Le fort St-Jean. Cet ensemble été construit sur l’emplacement de la Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, entre 1668 et 1670. Il comprend

-la Tour carrée, véritable défense de l’entrée du port voulue par le roi René; elle remplaça la tour Maubert ou tour du Port à laquelle était fixée la chaine qui fermait la passe

-la Tour du fanal

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