
J’ai découvert cette affiche dans le livre de Patrick Boulanger « MARSEILLE S’AFFICHE », et le commentaire qui l’accompagnait a aiguisé ma curiosité :
« le pittoresque quartier d’Endoume… un coin plaisant si fort à Auguste Rostand … qu’il élut domicile villa « Sorrente » au 170 de la Corniche, et tint à la faire figurer sur une affiche répandue dans la France entière »
Auguste Rostand, précurseur en matière de publicité, ne pouvait se douter que sa villa figurerait sur d’innombrables cartes postales et ferait ainsi le tour du monde, ni qu’elle serait photographiée par de nombreux promeneurs séduits par la beauté du site dont elle fait partie.

Quelle était donc l’histoire de la Villa Sorrente et celle de la famille Rostand ?
La villa Sorrente
Le nom de « villa Sorrente » n’apparait dans l’Indicateur marseillais qu’à partir de 1902., bien qu’une bâtisse figure sur le même emplacement dans le cadastre 1820.

Je n’ai trouvé aucun renseignement concernant les propriétaires qui figurent sur ce cadastre -le charretier Pierre NICOLAS et le tonnelier PISSAREL (Pissarello)- ni sur les ventes successives de leurs parcelles jusqu’à ce que la famille Rostand n’en devienne propriétaire .
Les résidences de la famille Rostand
Les actes d’État Civil, les recensements et les avis de décès permettent de localiser les résidences successives des membres de la famille Rostand à Marseille entre 1900 et 1922 :
Bonneveine, villa La Serane : Alfred Augustin Marie Rostand & Adeline Angélique Marie Richard
rue Nicolas 17 : Auguste Bruno Eugène & Louise de Blesson
chemin de la Corniche 50 : y nait Eugène Georges Marie (fils d’Auguste & Louise)

chemin de la Corniche 170 villa Sorrente : en 1920 y cohabitent 3 générations : Auguste & Louise, leur fils Alfred, la mère de Louise (qui y décède en 1922), veuve de Joseph de Blesson.

La veuve de Joseph de Blesson (propriétaire de la villa Sorrente) décède en 1922; c’est le nom de sa fille qui apparait par la suite dans l’Annuaire des Châteaux et villégiatures :

et dans un État des Propriétés des B-d-R en 1952 dans lequel la villa Sorrente a pour adresse 15 rue des Braves :

Faute de documents, l’histoire de la villa Sorrente s’arrête là.
