un santonnier rue Perlet

Les Anciens de la rue Perlet se souvenaient d’ un voisin qui était santonnier; j’ai pu vérifier grâce au recensement de cette rue qu’ en 1931, au N° 12 demeurait Urbain Truffier, forain ainsi que ses deux fils et une fille aussi forains !

Pour comprendre si ce forain était aussi santonnier, la consultation d’autres sources était nécessaire : Recensements militaires, Indicateur marseillais, Presse locale.

Le recensement militaire de Aubin Joseph (dit Urbain) indique qu’il est entrepreneur de pavages lors de ce recensement, ainsi que plusieurs articles de presse ! Est-ce compatible avec forain ou santonnier ?

La presse locale évoque le nom des Truffier dans plusieurs rubriques : métiers, loisirs, faits divers).

Urbain entrepreneur de TP et Joseph maître paveur

Marius, Urbain ainsi que son fils et son petit fils santonniers

Urbain et son fils Georges victimes de vols et d’accident

L’Indicateur marseillais ne répertorie les Truffier que dans la rubrique « Paveurs » :

Truffier frères (Joseph et André ?,) puis Truffier Urbain, fils (de Joseph).

Pas de rubrique « santonnier » dans l’Indicateur marseillais !

la généalogie des Truffier

Un étude généalogique sérieuse des deux personnages prouve qu’Urbain et Charles Jules, bien que portant le même patronyme, ne peuvent être cousins : l’un descendant de la branche Truffier de Quinson (Alpes de Haute Provence), puis de Marseille, l’autre de la branche Truffier de Paris sans qu’aucun lien n’ait pu être établi entre les deux.

Truffier le santonnier

Le savoir-faire du santonnier se transmettait chez les Truffier essentiellement au sein de la famille et ce, dès le plus jeune âge ; Urbain Alexandre est âgé de 12 ans lorsqu’il participe à la Foire aux santons avec son père Joseph Marius en 1914; Georges est âgé de 11 ans lorsqu’il participe à la Foire aux santons avec son père Aubain en 1928 .

Un article paru le 14 décembre 1932 cite Urbain Truffier en tant que président et doyen du Syndicat des anciens santonniers ! Ce syndicat a pour but de regrouper les santonniers afin de faire reconnaitre leur art et le défendre.

L’histoire de la famille Truffier et des santons, commencée voici plus de 200 ans à Quinson dans les Alpes de-Haute Provence puis à Marseille, et se poursuit désormais à Gréoux-les-Bains (proche de Quinson, berceau de la famille).

Laisser un commentaire