La serrurerie comprend, outre la fabrication des serrures, un certain nombre d’industries du fer ouvré. On les divise en serrurerie d’art, serrurerie du bâtiment et grosse serrurerie. La première confectionne des objets d’art en fer forgé, tel que grilles, balcons, rampes. La serrurerie de bâtiment englobe la mise en place d’objets en fonte, grilles, balcons, rampes, serrures et accessoires. La grosse serrurerie comprend l’exécution et la pose de poutres et solives en fer.
L’Indicateur marseillais témoigne de l’existence de ces artisans qui œuvraient sur la colline; mais je n’ai aucune trace de ces nombreux ateliers successifs à l’exception de celui des Ets Piana. Des documents photos (fournis par les familles) illustrent ce qu’étaient au XXe siècle les serrureries Rajol, Russo et Radilo.
Les établissements PIANA
Des lettres apparaissent encore dans la partie rouillée d’une façade 3 rue Sauveur Tobelem, vestiges de l’atelier de « Constructions métalliques pour l’aviation » qui s’y trouvait en 1914.
Tous les ouvrages de serrurerie qui ont été fabriqués dans les ateliers de la rue Saint-Lambert entre 1910 et 1922 apparaissent dans l’Indicateur marseillais.
Les établissements Piana ont réalisé le verrière de la Criée, le kiosque du square Léon Blum, le portail de l’Hôtel-Dieu, et ont obtenu l’adjudication des travaux de ferronnerie-serrurerie pour la nouvelle faculté des Sciences Saint- Charles en 1911. Ils ont fermé en 1960.
La serrurerie RUSSO
Cette serrurerie qui a forgé, tout à la main, les grilles du Parc Chanot, n’existe plus.
La serrurerie RAJOL
La serrurerie que tenaient les frères Couloubrier (1910-1922) au 4 bd Marius Thomas passe à la famille Rajol. René tout d’abord ( dit serrurier lors de son recensement militaire en 1922), puis ses fils Alexandre et Max et ensuite son petit fils Eric.
La serrurerie a été transférée du 10 bd Marius Thomas (photo ci-contre) au 199 rue d’Endoume.
La serrurerie RADILO
Une très ancienne serrurerie fonctionne toujours au 3 vieux chemin d’Endoume. Rikard Radilo figure dans l’annuaire en 1985; lui succède son fils Richard (ci-dessous photos MB 2022)
Au début du XXe siècle c’était l’atelier d’un tourneur sur bois.
Rue d’Endoume, du 67 au 69
Au N° 67 de la rue d’Endoume une serrurerie gérée par les frères Nassi est indiquée dans l’Indicateur marseillais en 1922; sur le recensement de 1931 s’y trouve Jean Garibaldi. En 2025 l’atelier a changé de fonction : » fermetures et volets roulants » ; au N° 67 succédant à une plomberie, une « Serrurerie-Ferronnerie d’Art » est installée depuis quelques années !
La Butte Bompard : Mémoire d'un quartier de Marseille 
Merci pour cette évocation d’un vieux métier.
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